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Parlons du choc des savoirs et des groupes de niveau…
le gouvernement met en place pour les enseignements communs de français et de mathématiques, sur tout l’horaire des groupes « de niveau » pour l’ensemble des classes et des niveaux du collège. Les groupes sont constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs. Les groupes des élèves les plus en difficulté bénéficient d’effectifs réduits.
C’est bien le chef d’établissement qui arrêtera l’organisation des enseignements de français et de math et qui fixera le nombre d’élèves par groupe en concertation avec les enseignants.
La composition des groupes s’appuie sur l’analyse par le chef d’établissement et les équipes pédagogiques des besoins spécifiques de chaque élève, telle qu’elle résulte des conseils école-collège, de l’expertise des professeurs et de l’exploitation des résultats des évaluations de début d’année au collège. Note de service du 15 mars https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049286467puis BO spécial n°2 du 18 mars https://www.education.gouv.fr/bo/2024/Special2/MENE2407076N
Les enfants DYS, que nous défendons, sont des élèves à besoins spécifiques. Seront-ils mis d’office dans des groupes comportant un nombre important d’élèves en difficulté ? ou encore être associés aux élèves des classes de section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa)?
La réponse du Conseil National Consultatif de personnes handicapées. https://cncph.fr/groupes-niveau/
« Le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) avait alerté le ministre de l’Éducation nationale, à l’occasion du comité national de suivi de l’école inclusive (CNSEI) réuni le 11 décembre dernier, sur les risques d’une ségrégation accrue des élèves en situation de handicap »… »En effet, certains élèves en situation de handicap confrontés à des difficultés d’apprentissage pourraient être affectés au sein de groupes destinés aux élèves les plus en difficulté, accentuant ainsi le sentiment d’assignation sans garantie que des aides et appuis nécessaires ne leur soient apportés pour qu’ils puissent progresser. «
Le groupe de parole sur le thème de la dyscalculie s’est déroulé comme prévu le 8 mars dernier. L’exposé de Mme. Robert nous a donné beaucoup d’informations techniques sur les difficultés regroupées dans l’ensemble « troubles de la cognition mathématiques ». Elle a été à l’écoute des questions et témoignages pour adapter son propos. A part une forme primaire, (très rare), la dyscalculie secondaire se conjugue avec des troubles associés. Elle a donné des conseils pratiques aux parents et aux enfants. Le compte rendu est à lire ici https://drive.google.com/file/d/1OepH85FJ_WTCh4tVBk-E9itsuQcbqD8B/view?usp=drive_link
COMMISSION D’ENQUÊTE SUR L’INCLUSION DES ÉLÈVES HANDICAPÉS DANS L’ÉCOLE ET L’UNIVERSITÉ DE LA RÉPUBLIQUE, QUATORZE ANS APRÈS LA LOI DU 11 FÉVRIER 2005. Le constat des difficultés de l’inclusion est déjà acté en avril 2019. Depuis rien a évolué positivement. Les PIAL vont être remplacés par des structures encore plus éloignées des parents et des établissements. Les besoins des élèves seront établis par l’éducation nationale. Quelques propos des défenseurs des droits jacques Toubon « Quatorze années se sont écoulées depuis la promulgation de la loi ; c’est un bon moment pour s’interroger, alors que le handicap est le premier motif de saisine du Défenseur des droits en matière de discrimination : il représente près de 23 % des quelque 5 000 saisines sur cette base. En ce qui concerne les droits de l’enfant, le motif « handicap » et le motif « état de santé » peuvent se rejoindre, et 18 % des 3 000 saisines relatives aux droits de l’enfant ont porté sur ces questions en 2018. »… « Autre exemple concernant le recensement des élèves en situation de handicap : cette direction reconnaît ne pas comptabiliser les élèves qui, bien que répondant à la définition du handicap, ne relèvent pas d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS), mais d’un projet d’accompagnement personnalisé (PAP). Beaucoup d’élèves ne sont donc pas comptabilisés ; c’est le cas, par exemple, d’un grand nombre d’élèves « dys » qui entrent dans ce dispositif et qui ne sont pas recensés. D’ailleurs, la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) confirme que seule la reconnaissance d’un handicap par la MDPH peut conduire l’Éducation nationale à recenser un élève à ce titre. »…Nous avons aussi noté des pratiques illégales au sein des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) dont certaines, dans leurs notifications, conditionnent l’octroi d’un AVS aux moyens dont disposent les services départementaux de l’Éducation nationale pour y répondre. » Le texte complet https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/opendata/CRCANR5L15S2019PO762987N008.html
